DTU 20.1 : Travaux de bâtiment — Ouvrages en maçonnerie de petits éléments — Parois et murs

Qu’est-ce qu’un DTU ?

Le signe DTU signifie Document Technique Unifié.

Les DTU sont des cahiers des charges définissant les règles de l’art en matière de conception, exécution et mise en œuvre des produits de construction.

Le respect des DTU est obligatoire pour garantir le maintien de la garantie décennale.

Si l’entrepreneur décide de réaliser un ouvrage non décrit dans le DTU correspondant, celui-ci devra utiliser des techniques ou produits ayant un avis technique (délivré par le CSTB) et une certification QB afin de maintenir une garantie décennale sur l’ouvrage.

La norme NF DTU 20.1 porte sur les règles de l’art de la maçonnerie de petits éléments (Parpaing, brique, …) et les ouvrages connexes nécessaires à la stabilité et le maintien en l’état de la structure tels que le drainage des fondations.

Les changements du nouveau DTU 20.1 pour le Drainage :

La révision du DTU 20.1 a été engagé pour l’intégration des nouveaux modes de calcul de la maçonnerie suivant les norme européennes (EUROCODE).

Ce fut l’occasion de retravailler l’annexe sur le drainage, qui n’avait pas été révisée depuis les années 80.

L’annexe C pour les réseaux de drainage :

L’annexe drainage de la NF DTU 20.1, devient la nouvelle annexe C (Conception des ouvrages annexes associés aux maçonneries enterrées : réseaux de collecte des eaux de surface et réseaux de drainage) de la Partie 3 (Dispositions constructives minimales). Elle remplace ainsi l’annexe A de la Partie 4 de la version 2008.

Cette annexe concerne la conception des réseaux de collecte des eaux de surface et réseaux de drainage, qui, bien que n’appartenant pas à la catégorie des ouvrages en maçonnerie de petits éléments peuvent avoir une incidence notable sur le bon comportement des fondations.

Les prescriptions générales du nouveau DTU 20.1

L’annexe drainage passe de l’informatif au normatif :

Jusqu’alors informative, l’annexe sur le drainage devient normative, c’est-à-dire qu’elle devient référence et que les entreprises réalisant des travaux relatifs au drainage des fondations doivent si référer, ou utiliser des produits sous avis technique s’ils dérogent plus ou moins à cette règle.

La conception doit faire l’objet d’une étude préalable :

Il est primordial de réaliser une reconnaissance de qualité sur le site de l’ouvrage afin de qualifier les besoins en matière de drainage des fondations, ainsi que les ouvrages complémentaires.

L’étude est basée sur :

  • Une visite sur site
  • Une enquête de voisinage
  • Une étude géotechnique
  • Une étude hydrologique

Celle-ci va recueillir de nombreuses données telles que les natures de terrain, les circulations d’eau dans le sol, la présence de nappes phréatiques, ….

Topographie :

La construction doit être un point haut du terrain, afin d’éloigner les eaux de ruissellement de la construction.

Zone d’infiltration :

Dans la mesure du possible, les zones d’infiltration des eaux pluviales doivent être les plus éloignées possible de toute construction.

(NOTE : Les couvertures débordantes, auvents, balcons, gouttières, chéneaux, dallages, permettent d’éloigner la zone d’infiltration des eaux des abords des murs périphériques.)

Repérage des réseaux :

Les réseaux de drainage ou d’évacuation des eaux pluviales ou usées doivent être repérés par des grillages avertisseurs marrons à 20 cm au-dessus de la génératrice supérieure afin de faciliter les interventions ultérieures.

Le réseau de collecte :

Les réseaux EP (collecte et évacuation des Eaux Pluviales) doivent être séparés des réseaux de drainage et se rejoindre dans un regard étanche avant d’être évacués.

En plus d’éloigner les eaux pluviales de la construction, celles-ci doivent être collectées et évacuées à l’aide de :

  • Noue (Figure C.2)
  • Caniveau (Figure C.3)
  • Tranchée avaloire (Figure C.4)

Conception des réseaux de drainage :

Qu’est ce qui est interdit ?

L’utilisation de drain agricole ou du tube d’épandage dans la réalisation d’un système de drainage est interdit.

Nous reviendrons plus précisément sur ce sujet dans un prochain article.

Quel DRAIN utiliser ?

Le plus conforme : BATIDRAIN

La NF DTU 20.1 précise de nouvelles caractéristiques minimales pour les drains mis en œuvre :

  • Diamètre intérieur > 72 mm
  • Drain à cunette de préférence
  • Résistance SN4 minimum.

Le BATIDRAIN à cunette SN4 pour le drainage des fondations a été élaboré pour pouvoir être positionné dans le cadre d’une mise en œuvre traditionnelle alliant gravier et géotextile.

Le plus performant : BATIFIBRE

La nouvelle NF DTU 20.1 introduit aussi de la possibilité d’utiliser des solutions alternatives en matière d’élément filtrant, séparatif et drainant tel que le BATIFIBRE SN4 avec son Avis Technique.

« C.6.1.4 Autres solutions : D’ autres solutions peuvent être envisagées et étudiées au cas par cas en fonction des données de l’étude préalable et des justifications techniques et références apportées par le fabricant. » 

Le BATIFIBRE est le premier drain destiné au drainage des fondations ne nécessitant ni gravier, ni géotextile.

Aucun risque de faire une erreur dans le choix du gravier ou du géotextile, : la mise en œuvre du drainage des fondations est simplifiée et sécurisée et convient à la majorité des sols.

En savoir plus en regardant notre vidéo sur la mise en œuvre du Batifibre

Quelle mise en œuvre ?

La NF DTU 20.1, réaffirme que lorsque le drain est mis en œuvre le long des fondations (sur la semelle), celui-ci doit être obligatoirement posé sur une cunette (forme en béton maigre) donnant les pentes (Figure C.8).

Avec une pente supérieure à 0.5%. Une pente à 1% est conseillée pour garantir un auto-curage du drain.

Comment changer de direction et accéder au réseau ?

Une autre nouveauté dans ce DTU, est l’ajout de nouvelles solutions afin de réaliser les changements de direction et les points d’accès pour l’inspection et le curage du réseau de drainage.

Jusqu’à présent ces fonctions ne pouvaient être réalisées uniquement dans des regards positionnés à chaque changement de direction.

Les changements de direction peuvent maintenant être réalisés à l’aide de raccord traditionnel, mais ne dépassant pas l’angulation de 45°, c’est à dire deux coudes à 45° pour faire un changement de direction à 90°.

Ces changements de direction doivent être associé à des cheminées d’inspection qui sont de DN100 et sont composées d’un Y à 45° et un coude à 45°. 

Un technicien ATE est à votre disposition pour tous conseils complémentaires, n’hésitez pas à nous contacter.